Publié dans Provence

Depuis des années je me promettais de  voir cette cathédrale, mais à la fin de chaque séjour, je me disais, bah, ce sera pour la prochaine fois...

Voilà, c'est maintenant chose faite, j'ai visité la cathédrale Saint-Nicolas, située  boulevard Tzarévitch à Nice et je n'ai pas regretté ma visite.
Parmi les églises orthodoxes russes, "Saint Basile" à Moscou est sans conteste celle qui inspira de nombreuses réalisations y compris la cathédrale de Nice.

Pourquoi une église orthodoxe à Nice ?
Entre les années 1856 et 1860, de nombreux russes prirent l'habitude de venir y passer l'hiver.

Mais il n'y avait pas d'église orthodoxe, c'est grâce aux dons  de l'impératrice Alexandra Féodorovna (veuve de Nicolas Ier) que fût construite la première église, inaugurée en 1859, rue Longchamp.
Au fil des années, celle-ci se révéla insuffisante tant la colonie russe s'était accrue.

Devant les difficultés rencontrées pour le choix et l'acquisition d'un terrain, l'empereur Nicolas II permit la construction sur le terrain privé du parc Bermond, parc qui abrite la chapelle dédiée à la mémoire du Tsarévitch Nicolas.
Cette cathédrale inaugurée le 17 décembre 1912 , sera classée monument historique en 1987.

C'est le plus grand édifice orthodoxe russe situé hors de Russie.

 Le chantier durera neuf ans de 1903 à 1912, avec une interruption de deux ans à partir de 1906, faute de crédits.

L'architecte utilisa des matériaux plus en harmonie avec ce ciel bleu méditerranéen, ceux de Russie étant bien différents.
Les briques de la façade d'un ton brun clair ne devant pas s'altérer au fil du temps, de nombreux essais furent réalisés dans diverses usines, c'est à une entreprise rhénane que fût confié la fabrication.

Les pierres proviennent presque toutes de carrières de Lens.

Les tuiles aux tons bleus, les majoliques furent commandées à Florence et à Blois.

Le bulbe central haut de 52 mètres est entouré de quatre bulbes plus petits.
Les cinq bulbes symbolisent le Christ accompagné des quatre Évangélistes.

...auxquels s'ajoute un sixième, le clocher, recouvert de feuilles d'or.

La pyramide sur la droite ainsi que sa jumelle sont ornées de tuiles de couleur séparées par six nervures dorées.
Elles sont surmontées par des girouettes représentant l'aigle bicéphale, symbole de la Russie impériale.

 Le toit des bulbes est habillé de matériaux plus ou moins précieux en fonction des revenus de l'église.
Ce peut être des écailles de bois, des feuilles de métal gaufrées ou des carreaux de faïence polychromes, comme ici

 Au sommet des bulbes sont posées des croix ajourées  maintenues par des chaînes dorées jouant le rôle de haubans.

 C'est grâce au respect des plans et des exigences du Professeur M.T. Préobrajensky que l'on peut aujourd'hui admirer cette belle harmonie de lignes et de couleurs.

 La richesse de l’extérieur ne cède en rien à celle de l’intérieur, dont je vous parlerai plus tard.

De passage à Nice, vous souhaitez la visiter, c'est

Avenue Nicolas II (boulevard Tzarévitch)

de 9h à 12h et de 14h30 à 18h

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