Publié dans Provence

Après avoir visité le coeur du village de Saint-Paul-de-Vence, je me rends Chemin des Gardettes, une route pentue un peu excentrée où se trouve la Fondation Maeght.

Dans les années cinquante, Aimé Maeght,  installé vers le Parc Monceau à Paris, galériste renommé, également éditeur : Pierre à feu , Derrière le miroir  etc...  achète six hectares de terrain sur la colline des Gardettes à Saint-Paul pour y faire construire un mas.

C'est en 1953, après le décès de son plus jeune fils que le mas sera rebaptisé "Mas Bernard", coïncidence ou signe du destin, sur le terrain subsistent les ruines d'une chapelle vouée à Saint Bernard.

Geroges Braque (ami de la famille) suggère à Aimé Maeght de rebâtir la chapelle en mémoire de ce fils disparu.

   Vous aurez plus d'informations en cliquant sur certaines photos.

 Le vitrail du fond de la chapelle est signé Georges Braque

A partir de cet instant, une autre idée va suivre son chemin, construire une fondation artistique.
Pour Aimé et Marguerite Maeght, pas question d'édifier un musée classique, ils souhaitent une fondation dédiée à l'art moderne et contemporain où le public pourra prendre le temps d'admirer les oeuvres.

C'est donc dans ce site privilégié, entre montagne et mer, tout près de Nice, que sera construite cette fondation.

Les époux Maeght aiment la nature et le bruissement de l'eau, elle sera donc omniprésente.

C'est l'architecte catalan Josep Lluis Sert qui établit les plans (il réalisa le pavillon espagnol à l'exposition internationale de Paris en 1937, ainsi que la Fondation Miró à Barcelone).
Les amis de la famille Maeght contribuent à l'édification du projet, entre autres, Giacometti, Braque, Ubac, Chagall, qui peint pour le lieu une toile monumentale, "La vie", son chef d'œuvre.

Cette construction résolument contemporaine présente une particularité digne d'être signalée.
Sur les toits, deux grands impluviums en forme de demi-cylindre de béton recueillent l'eau de pluie qui est redistribuée dans les différents bassins et fontaines, mais sert également pour humidifier l'air des salles d'exposition.
Le bâtiment sera le premier en France à être qualifié HQE (haute qualité environnementale). 

Cette fondation ne dépend pas de la Direction des Musées de France, ni d'aucune institution publique, c'est une variante de l'association de loi 1901, à but non lucratif.

La Fondation Maeght abrite des expositions temporaires et permanentes ainsi que des sculptures in-situ dans le parc.

Une fois le portail franchi, le jardin et les oeuvres des plus grands artistes de l'Art Moderne Contemporain vous accueillent.

Le pépin géant de Jean Arp

 en regardant cette sculpture, je me suis demandée :
pourquoi "pépin géant" ?
La ou une femme a-t-elle été l'objet de tous ses tourments ?
Mais peut-être n'a-t-il pas voulu représenter une femme...

Alexander Calder dont j'avais vu les mobiles, les sculptures en fil de fer et "le cirque"  lors d'une exposition parisienne, mais il était alors interdit de prendre des photos, je me suis rattrapée ici.

 Les renforts

 Céramique de Fernand Léger, pionnier du cubisme

Je consacrerai un article à Joan Miró,
artiste qui tient une place particulière au sein de la Fondation.
Voici l'un de ses étranges "personnage"

Après une fermeture pour travaux, la Fondation qui accueille environ deux cent mille visiteurs par an vient de réouvrir ses portes avec l'exposition consacrée à Giacometti.
Je ne vous en dit pas plus, cette exposition méritant un article à elle seule.

Une question vous brûle les lèvres : ton eau omniprésente, elle est où ?
ce sera pour une prochaine fois  ;-)